Dernier article sur l’Argentine, mais cette fois nous changeons radicalement de paysages. J’ai passé du temps dans le nord de l’Argentine, région extrêmement dépaysante car les paysages que j’ai eu la chance de découvrir n’ont pas leur pareille en Europe, et contrairement à la Patagonie en mai, la population y est plus importante et très authentique.
Je suis parti de El Calafate en avion en direction du nord de l’argentine car les bus sont hors de prix et extrêmement longs. Je n’étais pas seul, nous étions trois, un couple de français, Florence et Eliott, et moi. Nous avons partagé un bout de chemin ensemble, une chouette expérience.
Deux avions, l’un pour Buenos Aires puis l’autre pour Salta. L’attente lors du transfert était un peu longue, mais un aéroport vaut tous les hostels du monde (puisque c’est gratos).
Mais nous ne nous en faisons pas, le nord a de belles promesses, beaucoup de treks en perspective. Ah mais oui, la Patagonie a eu raison d’une partie de mes chaussures. Des trous se forment sur la partie supérieure. C’est pas grave, un bon coup de gros scotch noir, et elles sont reparties pour 10 ans.
On arrive à Salta, ville sans grand intérêt, assez touristique, donc on se presse de trouver une agence de location pour prendre une voiture pour une semaine afin d’être libres d’aller où nous le souhaitons. Le bolide trouvé, nous ne perdons pas de temps, il est 9h, une nouvelle aventure commence.
La route est superbe, nous montons et descendons des montagnes, des cols, nous dépassons les 4000m, une première dans ma vie (je crois). En revanche, il fait beaucoup plus froid que prévu. Tout est haut, très haut, toujours à plus de 3000m.
Nous découvrons en chemin que nous allons passer près d’un salar, idéal pour une pause pic-nic. C’est le premier salar que je vois de toute ma vie. Impressionnant, mais pas encore tout blanc, comme je l’imaginais. J’attends le salar de Uyuni en Bolivie pour ça. Ça n’en reste pas moins superbe avec les montagnes bordant le salar de toute part.
Nous arrivons ensuite à Purmamarca, premier vrai stop de notre escapade. Petit village perdu au milieu de montagnes de toutes les couleurs, cet endroit nous enchante, malgré son côté un peu trop touristique. Nous ne sommes jamais à l’abri d’une pub pour Coca-Cola au coin de la rue, mais passons. Nous élisons domicile chez des locaux, dans une chambre qu’ils prêtent contre une petite contribution financière. La chambre est fort agréable, la petite maison charmante.
Dans la ville, nous trouvons des rues désertes, des petits cafés sombres et une petite place avec un marché coloré dans lequel peuvent être achetés des tissus de mille couleurs. Un régal pour les yeux.
Le lendemain, nous filons en direction de Humahuaca, ville à partir de laquelle on peut trouver les montagnes aux 14 couleurs. Cette ville est sympathique, les voitures semblent être là pour un film historique, c’est amusant.
En ce qui concerne les montagnes aux 14 couleurs, je ne sais pas trop comment ils les ont compté, mais quoiqu’il en soit, la surprise était à son comble. Une claque visuelle. Nous sommes restés presque 2 heures, plantés là à admirer ce paysage en se demandant si ça n’avait pas été peint tellement les couleurs étaient magnifiques, irréelles et improbables.
Puis nous continuons d’aller de surprise en surprise en arrivant cette fois-ci à Iruya, village à l’écart de la route principale. Perdu au milieu de ses falaises, ce village charmant et authentique m’a séduit. La population locale, les paysages, les treks, une petite perle.
Lorsque nous prenons un peu de hauteur en suivant des chemins en plus ou moins bon état, on se rend compte des couleurs de la roche, de la forme des montagnes, et du fait qu’on est vraiment tout petit dans cette immensité.
Bon, cette photo, elle a été prise à mon insu, et même si ça a l’air trop stylé parce que je vais faire le funambule sur ce tuyau, en vrai je ne l’ai pas fait. J’suis peut-être casse-cou, mais faut pas abuser non plus. J’ai envie de vous revoir en un seul morceau.
La ville suivante était Las Tres Cruzes. On pensait que ça allait être stylé mais en fait il y avait deux rues désertes, c’est tout plat, il n’y a pas d’auberge, donc à part cette superbe photo au pied des trez cruzes sur laquelle on a des airs d’enfants de coeur, il n’y a pas grand chose à raconter.
Nous avons également visité un petit, tout petit village qui s’appelle Yavi Chico. Pour y aller, il faut passer par Yavi, sa grande soeur. Enfin, grande … Quand on a vu Yavi, on s’est demandé ce qu’allait être Yavi Chico. On n’a pas été déçu. En allant à pied de Yavi à Yavi Chico, ce n’est que du désert. Rien d’autre, nada. Cela dit, le paysage est quand même joli et vaut le détour.
On arrive à Yavi Chico un peu sans le savoir. Une église ? Ça doit être la place centrale. Mais en fait c’est mieux que ça, ce n’est pas la place centrale, c’est le village tout entier. Réduit à une place. Si, promis. Donc en fait, il y a une église, un batiment jaune dont on ne sait pas l’utilité, et une petite école. C’est tout, pas de maison, pas de mercado, rien. Les gens habitent à Yavi, et prennent le bus pour aller à Yavi Chico. Étonnant.
Du coup, on peut dire qu’on a été au fin fond de l’Argentine en ayant visité ce village/cette place.
Il est alors temps d’aller à la Quiaca, ville à la frontière avec la Bolivie. Nous prenons un petit-déjeuner dans le marché central de la ville. Il n’y a que des locaux, on aime bien cette ambiance, c’est bon signe. C’est alors à coup d’api (boisson faite à partir de maïs violet qui lui donne cette même couleur) et de pâte au fromage que nous reprenons des forces. Un délice.
Nous traversons ensuite la frontière à patte. C’est parti pour la Bolivie.
Je vous retrouve alors dans le prochain article sur la Bolivie. Quoique j’y suis depuis quelques jours déjà, et j’ai énormément de choses à raconter, donc il y aura encore une fois plusieurs articles sur le même pays. Bécots !
29 juin 2016 at 17 h 09 min
Waouh ! j’ai vraiment cru que la 1ère photo de la montagne aux 14 couleurs était un tableau ! et j’adore tes nouvelles chaussures 😉
et au fait, ça donne quoi la marche à pattes ? lol
bisous et bonne suite
29 juin 2016 at 20 h 07 min
Grandiose !!! Quelle immensité et quelle explosion de couleurs ! On dirait effectivement des tableaux.
En ce qui concerne le lama, tu l’emmènes hors de la ville et tu finis le travail 😉
Des bécots en retour !
30 juin 2016 at 9 h 15 min
Magnifique!! J’adore les montagnes au 256 couleurs!!!
30 juin 2016 at 9 h 15 min
AUX
30 juin 2016 at 10 h 20 min
Hello Rom,
souvenirs souvenirs j’étais là bas, comme toi, il y a 30 ans et je revis toutes mes émotions de l’époque en te lisant. Cette montagne des 7 couleurs : magique ! visiblement ils en ont rajouté depuis.
Disfruta Disfruta
Besos
23 juillet 2016 at 0 h 39 min
Hey…
J’ai le souvenir de 16 couleurs
(Les couleurs n’étaient qu’un prétexte, allez avoue…)