Le voyage, tout le monde le sait, ça permet de faire de nouvelles rencontres, notamment la grande rencontre avec soi-même.
Le voyage, tout le monde le sait, ça permet de découvrir le monde, de découvrir de nouvelles villes, de nouveaux villages, de nouveaux paysages.
Le voyage, tout le monde le sait, ça permet de s’ouvrir à de nouvelles cultures, de nouvelles traditions, de nouvelles manières de vivre.
Ça, tout le monde le sait, et d’après moi, tout le monde a raison sur ces points.
Mais il y a quelque chose d’autre. Quelque chose que j’oubliais, que je ne remarquais pas.
Le voyage, je ne le savais pas, ça permet de me rendre compte que ma ville, Paris, est belle.
Paris, et tous ses quartiers plein de cafés aux multiples tintements de tasses, de terasses calmes sous les rayons de soleil réchauffant d’un été naissant, d’odeurs de baguettes sorties du four au coin d’une rue pavée, de façades aux magnifiques allures Haussmannienne et aux grandes portes cochères, de ruelles biscornues abritant des endroits secrets, de pont majestueux surplombant la Seine, de péniches élégantes surveillées de haut par notre grande dame la Tour Eiffel, de collines aux vues imprenables sur la plenitude du petit matin, de quais piétonniers pour le plus grand plaisir des amoureux, des artistes, des amis, des rêveurs, de canaux idéaux pour les promenades dominicales sous les arbres en fleurs, de galeries souterraines chargées d’histoire, de fleuristes aux coins de rues desquels émanent ces odeurs délicieuses, des expositions en tous genres, tous les jours, à toutes heures, de concerts, de spectacles, d’art, de voyageurs, de touristes, de vie, tout simplement.
Tout ça c’est pour moi l’essence de Paris, c’est ce coeur profond et puissant qui me fait vibrer quand je vois des photos de cette ville, ma ville, qui me manque.
Dans ce monde dans lequel on pense que le jardin est toujours plus vert à côté, je pense qu’on est tous dans le même jardin, et que Paris est une plante, une vieille et belle plante issue des graines du monde.
Paris, je t’aime.
– Un voyageur autour du monde
16 septembre 2016 at 16 h 43 min
Dis donc ta plume s’est affutée ! Quelle belle prose 🙂