Après l’Inde, le Népal. Enfin. Pays tant attendu, tant convoité, gâté par d’innombrables éloges. Je quitte l’Inde magnifique, diversifiée et riche mais bruyante, surpeuplée et sale, pour rejoindre les hauteurs Népalaises au pied du toit du monde.
Kathmandu, cette grande ville située dans une vallée bordée par des collines prémices d’une chaine montagneuse imposante surprend par son calme et sa propreté. Bien sûr, tout est relatif. L’Inde biaise probablement mon point de vue. Cependant, le calme qui règne ici après la tempête Indienne permet de me ressourcer et me fait un bien fou.
Lorsque je suis arrivé à Kathmandu, après 17 heures de bus depuis Varanasi, une frontière terrestre à 5h du matin, un tampon de sortie du territoire Indien à 6h du matin (oui, c’est long de tamponner un passeport), un tampon d’entrée au Népal à 6h30 (ils devaient être un peu plus réveillés) puis 1h de taxi pour me rapprocher du lieu de vie de mon couchsurfer, ce dernier est venu me chercher à moto.
C’est chez Bishnu que je passe mes 3 premiers jours. Bishnu, c’est un guide de montagne de 50 ans qui a déjà fait l’ascension de l’Everest ou effectué le trek de la chaine de l’Himalaya. Mais c’est également un humain hors pair. Lorsqu’il ne part pas en montagne, c’est pour une association pour les orphelins appelée Padmaom qu’il dépense son temps, son argent et son énergie. Lorsqu’il en parle, ce sont des étoiles, voire des larmes qui font briller ses yeux. Sa compagne française Sophie et lui ne veulent que le bonheur de ces enfants démunis.
Lorsqu’il m’a installé chez lui dans la chambre (crotte de rat sur le lit, mais pas de chichis, c’est gratuit), nous sommes allés dîner. Malheureusement, c’est un peu la crise au Népal en ce moment, l’essence ou le gaz se font rares, et l’électricité ne fonctionne que 4h par jour. Autant dire que c’était compliqué de trouver un endroit pour manger un morceau chaud (ah oui, vers 19h, il fait froid au Népal). Finalement, c’est dans un petit cabanon au toit de tôle que nous trouvons refuge avec un petit réchaud au feu de bois. Nous mangeons du poulet, nous buvons de la vodka (je viens de dire qu’il faisait froid, donc faut pas déconner).
Le lendemain, Bishnu m’amène chez ses amis et nous partageons un déjeuner avec des amis, cousins, tantes, grand-mère avec du poisson (luxe !). C’est extrêmement sympa, nous tenons une discussion de près de 2h sur les religions. Avoir les points de vues de différentes religions rend la conversation encore plus riche.
Une fois le repas fini, Noren qui a à peu près mon âge, m’emmène visiter le Bouddha Stupa (sorte de temple) en pleine reconstruction depuis le tremblement de terre.
Ensuite elle m’emmène chez elle (je vous vois venir avec vos réflexions). Chez elle, ce n’est pas moins de 15 personnes qui sont là. Mère, père, tantes, oncles, cousins, frères, soeurs, toute la famille habite ici. J’apprends des rudiments de Népalais tout en partageant une petite assiette de fried rice et en jouant de la guitare avec ses frères. L’après midi passe très vite, j’apprends beaucoup de choses sur les bouddhistes (notamment que siffler dans une maison porte malheur. Oui oui).
Lorsque je rentre le soir chez Bishnu, ses amis sont avec lui. Nous buvons du whiskey coca (le froid, toujours le froid, parait-il) et nous passons notre soirée à jouer de la guitare, chanter et même danser.
En l’espace d’une journée, j’ai rencontré une vingtaine de locaux népalais avec qui j’ai eu la chance de converser, de partager des repas, de rire, de chanter, de danser, d’apprendre.
Le jour suivant, je décide d’aller me perdre dans Kathmandu seul pour aller voir les 3 sites d’intérêt de la ville. Je suis donc allé apprécier la quiétude du Ratna Park
Puis en chemin pour Swayambhu Stupa je fais la connaissance d’une Australienne et une Américaine. Nous finirons la journée ensemble. Swayambhu stupa, c’est un temple en hauteur qui offre une magnifique vue sur la valée de Kathmandu.
C’en est suivi une promenade dans le quartier de Thamel, certes touristique au possible mais extrêmement vivant
Avant de rentrer chez Bishnu pour, re-belotte, une soirée whiskey/guitare (Vous savez pourquoi, maintenant).
Ce matin 6h, j’ai pris un bus pour Pokhara, petite ville autour d’un lac, de laquelle on aperçoit les sommets de la chaine de montagne. Demain, c’est parti pour 5 jours de trek, appelé le Poon Hill (ou Ghorapani Trek). J’ai hâte, c’est une des raisons principales pour lesquelles je suis au Népal !
Quand je rentrerai de Pokhara autour du 22 décembre pour Kathmandu, je retrouverai Bishnu, et nous nous préparerons pour un mariage Népalais qui aura lieu le 24 décembre. Ça va être magique. De belles journées en perspectives.
Je vous raconterai tout ça promis !
14 décembre 2015 at 13 h 46 min
Américaine ? Australienne ? Poireau ?
14 décembre 2015 at 21 h 00 min
De la vodka, c’est bien ! C’eat le meilleur remède contre le froid ! Parole de connaisseur, par contre, le whisky cola, c’eat plus une boisson de rabatteur de gazelle/lama/chamelle perdue en fin de soirée…au Népal, ils n’ont pas de boisson « maison » tel un petit patxaran Népalais ou autre Armagnac Himalayen ?
En tout cas, toujours autant d’aventures, de rencontres, à peine 1 mois et déjà tant de choses ! Génial ! Continue comme ça !
14 décembre 2015 at 21 h 30 min
Quel ecrivain et photographe ! T as rate ta carriere de journaliste 😉 bises et profites bien de ton trail